Prénom/Pseudo : kazumi Age : 19 ans Fille ou Garçon : nana aux dernières nouvelles Pays/Ville: Rouen France Fréquence : 5/7 Où as-tu connue le forum : par Emilio Autres :

.IF I HAD THE TIME OF MY LIFE.
« J'ai mal aux pieds. » M'exclamais-je en prenant appuie contre la barre, faisant une moue boudeuse pour montrer mon mécontentement. « Charlotte tu arrêtes de faire ta tête de mule et tu continues tes adages. » Reprend immédiatement ma professeur de danse. « Mais ca fait plus de trois heures maintenant... » Je gémis en poussant un long soupire. A vrai dire, mon corps tout entier me fait souffrir. Mais c'est le prix à payer pour être sommet. « Sache qu'une vraie danseuse ne se plaint pas et exécute ce qu'on lui dit de faire. Alors arrête de geindre et continue. » Réplique t-elle sur un ton qui se veut sec. Je me redresse et passe une main sur mon front pour essuyer une goutte de sueur qui perle le long de ma tempe. Devenir une danseuse reconnue, une magnifique danseuse étoile était le rêve de ma vie et je savais très bien qu'un jour j'y arriverais. Cette passion pour les chaussons de danse, le plaisir de se laisser entrainer par la musique, les heures interminables à pousser son corps et ses muscles à bout venait de ma mère. Elle aussi était danseuse lorsqu'elle était plus jeune et trouvait cet art magnifique. Car la danse classique c'est bien évidemment de l'art. J'ai commencé la danse classique à cinq ans. Entre temps j'ai testé le moderne jazz qui m'a également plus, mais mon coup de coeur allait inévitablement vers le classique. Je trouve ca tellement magique et magnifique à regarder. Très vite la danse est devenue ma raison de vivre et d'être. Ma mère me poussant à aller toujours plus loin afin d'être la meilleure. Quitte à m'entrainer trois heures d'affilées à la maison alors que je rentrais à peine de l'entrainement. Au début je trouvais ca difficile et j'ai versé beaucoup de larmes, trouvant ma mère terriblement dure avec moi qui n'était agée que d'une dizaine d'années. Mais en grandissant j'ai vite compris que ma mère voulait que je réussisse là où elle avait échoué. Là où elle avait été contrainte d'abandonner suite à une blessure.

Je suis née dans la belle et grande ville de New York le quatorze mais mille neuf-cent quatre-vingt onze pour être précise. Mon frère ainé, Drew, passait son temps à me chercher des noises. Jusqu'au jour où il m'enferma dans un placard pendant toute une après-midi. Résultat : je suis depuis ce jour claustrophobe. Venant d'une famille très - très très - aisée j'ai connu le luxe et j'ai toujours obtenu tout ce que je souhaitais. Mais détrompez vous, je ne suis pas une de ces filles hautaines qui jouent les stars et qui veulent que l'on réalise leur moindre désires. Non, je ne suis pas du tout comme ca. A première vue on pourrait penser que je suis une fille superficielle, mais ce n'est pas le cas. D'ailleurs j'étais assez gênée d'exposer ma richesse quand j'étais plus jeune. L'argent m'a toujours mis mal à l'aise. Mes parents ont toujours eu un grand plaisir à exposer leur fortune aux yeux de tout le monde. Allant à n'importe quel brunch pour que ma mère puisse exposer son nouveau collier en diamants de six cent milles dollars et que mon père montre à ses "amis" sa nouvelle voiture de sport. Tout ce paraitre m'agace plus que tout au monde. Les gens ne vous jugent meme pas pour votre vraie valeur, mais plutot pour le nombre de zéros qu'il y a sur votre compte en banque. Au lycée je n'étais pas plus populaire qu'une autre. Enfin si, un peu quand meme puisque je parcourais déja la planète pour mes concours de danse. Alors évidemment les jalousies de la part de certaines de mes camarades se faisait rapidement sentir. Tout comme le nombre de prétendant qui se trainaient à mes pieds. Heureusement je n'étais pas dupe au point de croire au blahblah de la gente masculine. C'est peut-être à cause de ma méfiance envers les hommes que je suis encore vierge d'ailleurs. Ouais, c'est le genre de détails que j'essaie de ne pas aborder dans une conversation. Surtout lorsque mes amie me parlent de leur "coup de la veille". Alors je prétexte que je préfère me préserver pour le mariage, puisque je suis de religion catholique. Ce qui est totalement faux puisque mes parents sont atés.

« Ton père et moi allons divorcer. » Me souffle ma mère d'une traite. « C'est une blague ? » M'exclamais-je, les yeux ronds comme des soucoupes. « Non ma chérie... Je suis désolée. » Ce fut surement la pire nouvelle de ma vie. Même si au final cela ne me surprenait pas tant que cela. Mon père passait beaucoup plus de temps à faire le tour du monde pour son boulot, plutot que de passer du temps avec sa propre famille. Mon père trompait ma mère et ca je le savais. Je n'étais pas idiote au point. Surtout lorsque je le voyais rentrer au petit matin, débraillé. Mon père est alors partit vivre en Italie, pendant que mon frère et moi étions restés à New York avec notre mère. Moi qui pensait ne pas me remettre de cette séparation, ma vie prit une toute autre tournure lorsque l'on m'annonça que j'étais acceptée dans une école de prestige afin de mener une carrière de danseuse professionnelle. Les nombreuses heures de travail ont fini par payer puisque je fais à présent partie d'un ballet. Bien évidemment j'ai encore beaucoup de chemin à faire pour être considérée comme l'un des plus grandes danseuses au monde, mais j'ai réussi a décrocher le premier rôle, ce qui me vaut toutes les attentions. Avec le ballet nous partons pour un an en Italie pour nos représentations.